De plus en plus de Français se tournent vers les médecines douces, également appelées médecines alternatives ou complémentaires, pour soulager divers maux et améliorer leur bien-être. Cependant, ces pratiques ne sont pas toujours prises en charge par la Sécurité sociale. Alors, comment se faire rembourser ses séances de médecine douce ? Cet article vous apporte un éclairage complet et des conseils pour optimiser vos remboursements.
Les différentes médecines douces
Les médecines douces englobent un large panel de pratiques non conventionnelles, ayant pour objectif d’améliorer le bien-être et la santé des patients. Parmi les plus connues figurent l’ostéopathie, la chiropraxie, l’acupuncture, la naturopathie, l’homéopathie ou encore la sophrologie. Bien qu’elles soient de plus en plus plébiscitées, ces méthodes ne font pas toujours l’objet d’un consensus scientifique quant à leur efficacité et leur sécurité.
La prise en charge par la Sécurité sociale
Il est important de noter que la Sécurité sociale ne prend en charge que certaines prestations de médecine douce. En effet, seules les consultations d’un professionnel inscrit au tableau de l’Ordre des médecins sont susceptibles d’être remboursées. Ainsi, certaines séances d’acupuncture réalisées par un médecin conventionné peuvent être remboursées à hauteur de 70% du tarif de base, tandis que les consultations chez un homéopathe sont également prises en charge si le praticien est médecin.
En revanche, les consultations d’ostéopathes, chiropracteurs, naturopathes ou sophrologues ne sont pas prises en charge par la Sécurité sociale, sauf dans de rares exceptions pour l’ostéopathie et la chiropraxie. De même, les médicaments homéopathiques ne sont plus remboursés depuis le 1er janvier 2021.
Les mutuelles et assurances santé complémentaires
Pour pallier l’absence de remboursement par la Sécurité sociale, il est possible de souscrire une mutuelle ou une assurance santé complémentaire qui propose des garanties spécifiques pour les médecines douces. En effet, certaines mutuelles prennent en charge tout ou partie des frais liés à ces pratiques, selon des forfaits annuels et/ou des plafonds de remboursement par séance. Il est donc important de comparer les offres et de choisir celle qui correspond le mieux à vos besoins et à votre budget.
Certains conseils pour bien choisir sa mutuelle incluent :
- Vérifier la liste des médecines douces prises en charge : certaines mutuelles proposent une couverture plus large que d’autres ;
- Analyser le montant du forfait annuel et le plafond de remboursement par séance : ils doivent être adaptés à votre consommation de médecines douces ;
- Prendre en compte les délais de carence : il s’agit du temps qui s’écoule entre la souscription de votre contrat et la date à partir de laquelle vous pouvez bénéficier des remboursements. Plus ce délai est court, mieux c’est.
Les démarches pour se faire rembourser
Pour obtenir un remboursement, il est généralement nécessaire de présenter une facture détaillée établie par le praticien à votre mutuelle ou assurance santé complémentaire. Cette facture doit mentionner les informations suivantes :
- Le nom et l’adresse du praticien ;
- Son numéro ADELI (pour les professionnels paramédicaux) ou son numéro RPPS (pour les médecins) ;
- La date et le lieu de la consultation ;
- Le motif de la consultation ;
- Le montant des honoraires.
Certaines mutuelles proposent également la télétransmission des feuilles de soins électroniques, ce qui facilite grandement les démarches et accélère les remboursements. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre organisme pour connaître les modalités spécifiques.
L’essor des médecines douces en France témoigne d’un réel besoin de prendre en charge autrement certaines problématiques de santé. Si la Sécurité sociale reste frileuse quant à leur remboursement, les mutuelles et assurances santé complémentaires offrent des solutions pour alléger le coût de ces pratiques. Il est donc essentiel de se renseigner, comparer les offres et choisir celle qui correspond le mieux à vos attentes en matière de médecine douce.